CR Aiacciu - ASPTT Caen
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CR Aiacciu - ASPTT Caen
1/ Embarquement pour Ajaccio, dernier appel.
Jeudi matin, 7h, j'me réveille (pas trop) comme une fleur. On pourrait croire que c'est pour partir à Ajaccio, mais il n'en est pas question. Un rendez-vous à 8h, fini à 8h35. C'est grâce au statut de Morgan et à la confirmation de Biros que je savais que le train partait à 8h58, je me dis que j'ai donc le temps de leur faire un coucou avant le départ. Je me gare à la gare (houla), et direction train. Puis je passe devant la borne, prend un ticket pour Paris, et les rejoints sur le quai. Avant même que je n'ai conscience d'avoir compris ce que j'ai fait, me voilà au départ d'un déplacement un peu fou. Dernier appel, c'est donc le cas de le dire.
A préciser que je n'ai aucune affaire. Evidemment. Même pas ma carte 12-25, ce que je spécifie au contrôleur qui, très sympathiquement, me dira qu'il me fait confiance, ne me fera pas payer la différence, mais qu'il faut que j'aille faire un duplicata (moyennant 9€) avant de reprendre le train, car je ne vais peut-être pas tomber sur un contrôleur aussi sympathique dans les autres.
Puis nous allons squatter dans un compartiment où une jeune fille sera présente également. Il est 9h15 environ lorsque nous nous y installerons, et nous nous servirons nos premiers verres de whisky et de get sous son regard ébahi. On est Caen, keskya?
Je deviendrais l'invité surprise. Tu m'étonnes, John. Morgan ne lâchera pas Facebook du coup, mais quasiment tout ceux qui se sont risqué à un pronostic a deviné qui c'était. Seul Clémence a hésité entre deux personnes, et un certain Antoine qui avait pensé à Griot.
Puis entre deux verres, un peu d'harmonica, et un peu de musique avec la jeune demoiselle dans la cabine qui met sa musique à fond. Morgan pense qu'il a le temps de (déjà) dormir un peu avant d'arriver à Paris : on arrive 10 mn après ("ah ben en fait, je n'ai pas le temps?"). Ben euh. Non.
Arrivée Paris St Lazare (terminus de ce train, la SNCF espère que vous avez passé un bon voyage, patati patata) à 10h46, voie 24, mais on marchera voie 23. Et vlan.
Je vais au guichet faire mon fameux duplicata, et prendre tant que j'y suis mon Paris - Toulon. Morgan va chercher un distributeur de billet qu'il ne trouvera pas pendant ce temps. Puis allons faire un p'tit tour de métropolitain pour rallier la Gare de Lyon. Je ne suis pas ben loin de chez moi, mais une heure de correspondance, ça fait trop juste pour que je puisse passer prendre quelques affaires. Boarf, tant pis hein.
2/ Va pour Toulon.
Des airs de déjà vu pour Morgan et moi, qui avions été à Avignon 15 jours plus tôt. On squatte le wagon bar, partons à 11:46 direction Toulon. Arrivée prévue à 15h35 je crois, ce qui est bien, c'est que bien que ce soit bien plus loin qu'Avignon, et qu'on soit parti plus tard, on arrivera en même temps qu'à Avignon. C'est beau des trains à l'heure.
Dans le train, on sera au wagon bar donc, où, bar oblige, on consommera de la boisson. De charmantes demoiselles passeront devant nous, moi, je tombe amoureux d'une fille qui a failli rater son train (ça nous faisait un point commun!), mais que Biros trouve "tout juste potable". Le lieu de rencontre est atypique : devant les chiottes où j'ai accompagné Biros car il avait peur d'y aller tout seul (bon, j'exagère surement, j'avoue ).
Pour marquer notre présence, on fera quelques photos, notamment celle de nos bagages. Fiou, ce que j'suis chargé, moi. Puis on descend bien les bouteilles, surtout Biros.
Bon, au bout d'un moment, à l'heure du rush du midi, le contrôleur viendra nous virer car il y a des personnes agées debout. Logique, si elles nous avaient demandé la place, c'est avec plaisir que nous leur aurions laissé. Mais même debout, elles ne les prenaient pas, c'est au final Joe et Bruno (que Biros appellera soit David, soit Thierry, mais jamais Bruno ).
Joe, un black vivant sur Cannes, ayant de la famille sur Oissel. Il bosse parfois sur Paris, et c'est un videur sur Cannes. Je lui dis que ça ne m'étonne pas, car il a du muscle et qu'il fait peur (" J'aurais pas envie de faire le con avec toi, moi!". "Et sinon, penses-tu que le fait d'être black, ça aide dans ce métier?" "-C'est un plus" ).
Et Bruno, il allait à Nice. Il connait un de mes collègues (que je ne connais pas vraiment en plus). Il déteste le monde moderne, et il cherche désespérément ce qu'Aurel recherchait à Avignon (et tout le temps ). Le seul problème quand il en cherche à Nice, des mecs ne veulent pas lui en vendre car ils le prennent pour un flic .
Joe aidera bien Biros à finir sa bouteille de whisky ("- elle est où ma bouteille? - elle est finie, on l'a jeté! - Pourquoi?" ). Et essaiera de faire du whisky flambé. Bizarre un peu, ça, m'enfin.
On prend des photos tous ensemble, un p'tit vieux qui avait l'air sympathique se proposera à prendre la photo, il avait l'air gentil, mais nous arrivons à Toulon déjà, pas le temps de lui causer.
3/ Toulon, embarquement corse
Arrivée à Toulon vers 15h30 donc, on décide de se rendre du côté de Mayol pour aller manger. Ce sera Mc Do. Sur la route, Biros me montrera son affection, que c'est mignon... On a besoin de WC, c'est alors qu'on se rend compte qu'elles seront fermées à Mc Do avec cette pancarte magnifique disant qu'il faut se rendre en bas et en petit : "pour information, celles-ci seront payantes". Bon, ben moi, j'y vais quand même après avoir commandé, parce que merde hein. J'me souviens que Malek avait essayé de frauder là. Puis on va manger et faire des courses, acheter deux trois sandwichs, des bouteilles, et des balles de tennis (on ne va pas à Toulon sans balles de tennis! Non mais.). On passe au caisse automatique, Biros et Morgan se font contrôler leur âge pour les bouteilles d'alcool, du coup, moi, j'me prend un coup de vieux .
Puis direction gare maritime pour aller prendre notre ticket. Il doit être environ 17h, à peine entré, on se fait interpeller par le guichetier qui nous dit qu'entrer sans autorisation dans un port, c'est 4'000 € d'amende. Ben excuse-nous, mais une barrière grande ouverte pour nous, ça suffisait à l'autorisation, on ne peut pas savoir. En plus, c'était écrit 3'750€, c'est pas qu'on est à 250€ près, mais quand même. Bon, et elle ouvre à quelle heure alors? 18h? Ok, super, à dtal.
On s'en va donc sur le port où Biros décide généreusement de nous payer un verre. Après avoir demandé l'âge du calva, nous prendrons des cocktails traditionnels. Biros appelera sa soeur, Morgan et moi se demanderont qui des deux semblaient le plus atteint. Mais on ne le saura jamais, c'est donc nul comme référence. Une jeune fille viendra nous demander du feu, ce que l'on fera avec plaisir. Puis une deuxième fois. Nous ne sommes sans doute pas discret, elle nous dit "j'ai cru comprendre que vous êtes Normands". En effet, oui. Elle nous parle d'une ville 'Port-en-Pierre', je crois, on ne connait pas, mais Morgan fait style "Ah ouais, proche de Port en Bessin"? La demoiselle nous répond "Ouais, pas loin de Fécamp". Houla, ouais, non, ben c'est pas à Port-en-Bessin alors .
Et là, moment assez exceptionnel, elle me demande si je n'étais pas déjà venu cet été, à la plage des Mourillons . Elle devait sans doute faire parti d'un des groupes avec qui on a squatté, le plus plausible par déduction étant lorsqu'on a squatté le bar jusqu'à pas d'heure avec Bruce et Nono, pour les présents. J'ai demandé quand même si elle n'était pas une des deux lesbiennes que j'avais rencontré là bas, mais vu sa tête, j'ai compris très vite que non . Non, mais c'est quand même top de retrouver une fille avec qui on a squatté lors du dep à Bastia quand même.
Elle nous demandait le prix de la traversée, nous dit qu'elle nous aurait bien suivi si elle pouvait ne pas aller travailler demain. On fait les naifs, on y croit, tout le monde est content . Elle était en tout cas très charmante, j'aimais moins sa copine d'un style gothique, mais elle plaisait à Morgan, on s'y serait donc retrouvé.
Puis il est l'heure de partir prendre nos billets pour la traversée. Une fois en main, on va dehors jouer à cette fameuse pétanque avec Morgan, Biros partira faire un p'tit tour je ne sais où après avoir servi 3 verres de Passoa (va te faire enculer). Ben j'en ai bu donc deux avant l'embarquement annoncé à 19h15 environ. On a le Mega Express 1, il est carrément mieux que celui qu'on avait eu à Bastia, celui là, je le kiffe bien. De bons souvenirs dans celui-ci. On embarque donc tranquillement.
4/ Oh mon bateau oh-oh-oh
On embarque vers 19h30 pour départ 21h. On s'installe, c'est plutôt vide, et c'est tant mieux. On boira un verre ou deux avant le départ, ira faire un tour sur le pont, le tour du bateau que je connais déjà bien du coup, on se fait des calins, Biros commence déjà à dormir, bref, un début de n'importe quoi.
Après le départ, Morgan et moi faisons les riches, et allons manger sur le bateau. A leur self, parce qu'on est riche, mais pas trop. Une assiette de pâtes, et basta. Une tradition aussi ça, presque. On entend une annonce "Vous etes priés de surveiller vos bagages". Ah, ça y est, Biros dort complètement. Lorsque l'on remonte, ça n'a pas raté, il dormait, il était 21h30. Bon, il se réveillera, on squattera des banquettes comme on veut, il doit y avoir 10 personnes dans le grand salon...
Avec les balles, on décide de se faire un p'tit foot tranquillement. Ça rappellera des souvenirs à certains . Mais de courte durée, car le serveur qui ne parlait pas bien français nous dira "ça ne va pas être possible". Bon ben on arrête, et on attend qu'il finisse son service. On fera du mini-foot avec les mains en attendant, mouarf. Entre deux-trois verres de Passoa car c'est bien, c'est frais, c'est bon, et c'est dans l'esprit.
Morgan et moi voudrons aller faire une course de rallye, mais ils avaient fermer la salle, les sagouins. Tant pis, on refera du foot. Un peu plus loin, là où il n'y a vraiment personne de chez personne. 10 minutes après à peine, corsicaman, un gars cool, il faut bien le dire, on l'appelera Jean-Claude, nous dira qu'il a eu ordre de nous demander d'arrêter par le commandant. Tel un vieux con, je lui dis que ça a bien changé ici, il me le confirme, et me dit que ce commandant est surtout très strict (pour ne pas dire con en fait ). Bon, on discute un peu avec lui, il est vraiment sympathique comme garçon, puis on va aller s'allonger un peu, discuter de tout et de rien, et moi, j'ai du mal à en revenir que je suis en partance pour Ajaccio, insouciant totalement.
Puis Biros va squatter une banquette à lui tout seul, moi je m'allonge sur celle que je suis assis, Morgan en fait autant à ma perpendiculaire, puis on finit par s'endormir par intermittence. On se réveillera sur le coup des 6h-6:30 avec leurs annonces pour dire qu'on sera en retard à cause de la météo. Boarf. On voit Ajaccio, et le lever du soleil dessus, on débarque à 7:30.
5/ Aiacciu - ciu - ciu, pouss' l'ananas et mouds l'café
A l'embarquement, où nous croisons la douane et les flics, et qui arrêteront tout les piétons sauf nous (dommage, j'aurais bien fait fouillé mon sac moi, mouahaha), nous chercherons un endroit où prendre un petit déjeuner. Il fait un peu de vent déjà, nous marchons un petit peu, nous ne voulons pas prendre le premier bar venu, passons par la place Napoléon, et devant la mer, un bar nous inspire. Terrasse fermée et chauffée, de jolies demoiselles prenant leur café avant d'aller surement en cours, bref, on prendra 3 chocolats chauds et 2 jus d'orange que l'on dégustera car ça fait du bien. On décide d'aller à l'aéroport ensuite, je préviens mes compagnons que celui-ci est vraiment loin, mais on part dès 9h. On ne sait pas du tout l'horaire d'arrivée, mais d'après mes dernières expériences, celui-ci arrivera à mon sens entre 11h et midi.
On partira, on longera la citadelle, puis on repasse par le port, on suit la rade, on passe devant l'ensemble des bars et des bateaux plus ou moins luxueux, c'est beau, la vie de Corse. On longe la mer, un p'tit père avec son chien viendra nous demander de lui rapporter ses lunettes si on les voit, pas de soucis. Avant qu'il ne les retrouve 48 secondes après. Puis on arrive à une aire de jeu où on se trippera bien. En forme de bateau échoué, avec des toboggans partout (avec atterrissage difficile parfois ), des filets, il y avait de quoi. On prendra quelques photos, on s'amusera avec les balles aussi, bref, bon esprit, bon enfant, vraiment agréable parcours.
Mais toutes bonnes choses ont une fin, vraisemblablement. Une fois reparti, nous allons direction aéroport, nous avons fait un tiers du chemin lorsqu'une pluie fine viendra nous ennuyer un peu. Celle-ci sera un peu moins fine quelques minutes plus tard, nous nous abriterons sous une station service ("Mais il n'y a que des stations service chéros ici, c'est dingue ça!" dixit Morgan). Ça se calme un peu, et on repart. Quelle idée. 5 minutes après, une forte pluie diluvienne viendra s'abattre sur nous, et aucun abris possible. On est trempé à la vitesse de l'éclair, et on doit marcher facilement une demie-heure sous cette pluie. La route pour l'aéroport en était détrempée et presque inondée, c'était hallucinant j'dois dire.
6/ A l'aéroport
On arrive à l'aéroport détrempée, je ne peux qu'admirer l'étanchéité de mon manteau qui a tout gardé au sec en dessous, contrairement à mes compagnons. On vide l'eau qu'il y a dans nos chaussures, et on entre dans l'aéroport. J'en profite pour demander les tarifs pour un Ajaccio - Paris, on ne sait jamais, puis on va à la CCI pour demander l'horaire de l'avion charterisé en provenance de Caen. 11:45 qu'on me répond, superbe, dans une heure. Le temps d'aller se remettre en état dans les toilettes où le sèche-main aura chauffé comme Marcel. Mes compères peuvent se changer, pas moi, mais hormis le Jean et chaussettes, je suis le plus sec. Je sèche mes semelles, mes chaussettes, puis je sors, tandis que Morgan et Biros se font des strip-tease entre eux.
Je m'assois sur le banc en les attendant, ils arriveront 20 minutes plus tard. Avec Morgan, on se met à chanter ses MP3 et notamment du Eddy Mitchell (c'est un peu notre fil rouge, Eddy. Le cimetière des Éléphants, bordel.) Puis sur plein d'autres trucs, on assure le spectacle. Des gamins seront ravis lorsque l'on chantera "I like to move it - move it", des gens se moqueront de nous lorsque l'on chantera Indochine, bref, tout y est. Des jolies filles sont encore là, décidément. On aperçoit un type avec une feuille "Stade Malherbe Caen" qui s'approche vers nous : il s'agit du chauffeur de bus qui va les amener à l'hôtel. Il nous dit que si besoin est, il nous y emmène aussi, qu'il n'y a aucun soucis. Il rigole avec tout, vraiment un type bien et sympathique. Il nous prévient que l'avion aura du retard compte tenu des conditions, boarf, on a l'habitude.
Les joueurs arrivent enfin, JF Fortin viendra nous saluer et discuter un petit peu avec nous. Quelques joueurs semblent un peu hésitant, mais la plupart trace leur route sans même un regard. Allez vous faire enculer, tiens, au passage. Pilou passe devant nous ('Oh les gars, vous êtes là!" ), on parlera un petit peu mais le bus presse. Il nous donne une place pour le soir, merci bien. Il nous dit que l'atterrissage a été difficile, et que les joueurs ont eu peur. Pffff
Puis on repart tranquillement de l'aéroport, le bus des joueurs passe, ralentit à notre hauteur, le chauffeur de bus qui nous montre du doigt tout sourire, qui a l'air de dire "vous avez vu vos supporters" . Vraiment top ce chauffeur. On va voir pour rentrer en ville, mais c'est loin, on regarde les bus. On ne connait aucun arrêt, on sait où on veut aller, mais va le reconnaitre sur une carte de bus... On regarde les tarifs, 4€50/personne. Vu qu'on est 3, on se dit qu'un taxi ne nous coutera pas beaucoup plus cher, ce que l'on fait. Aucune attente comme ça, et on sait où on va. Ça nous aura au final couté 5€/personne, bref, dans l'histoire, on ne peut pas dire qu'on soit perdant, surtout vu les conditions météo.
On s'en va donc au Carrefour faire quelques courses. Nous hésitions avec le Quick mais ce n'était pas trop la route. Et c'est loin, dixit le vendeur à Carrefour. On achète donc de quoi se faire quelques sandwichs, une baguette, de la mayo, des knackies, et quelques bières. Et j'ai l'idée du siècle, si on allait s'abriter à la fameuse aire de jeu?
7/ Une aire de jeu, ou une aire de pique-nique?
La météo s'est gâtée, quelque chose de bien. La digue est inondée, on se fait arrosé régulièrement, c'est pire qu'en Bretagne. Je crois même qu'à Ouistreham, je n'ai jamais vu à ce point. Morgan fait le con sur les tables de pique-nique inondé, une fille le prendra en photo, du moins, on le pensait au début. Mais vu qu'elle est restée dans la même position 10 mn après qu'on soit parti, on a fini par en douter . Puis on arrive à l'aire de jeu, à l'abri. Mais on monte d'un étage, parce que les vagues entraient par les hublots au "rez-de-chaussé". On s'installe donc, un ivrogne est là dedans aussi. On ne comprend rien à ce qu'il raconte d'ailleurs. On boit nos bières et on mange nos sandwichs, Biros est de mauvais poil et gueule après Morgan car il prend toute la place . "Ben oui, mais il faut de la place pour les bières aussi, t'es marrant toi!"
L'ivrogne partira je ne sais quand, on voit plein de personne passer prendre des photos, mais jamais très longtemps. Des cyclistes sont dans la merde, pas autant que les pigeons qui essaient de voler, mais qui reculent avec le vent. Moi, ça me faisait délirer ! Puis on jouera avec nos fameuses balles lorsque l'on pouvait. Le plafond était bas. Ah, et il y avait un rat crevé à l'entrée de l'aire de jeu, miam... Et un bateau qui coule. Puis deux. Qui se fracassaient contre les rochers, et déversaient sur la côte des gilets de sauvetages et compagnie. Peut-être même des fumigènes!
On part pour le stade vers 15h30, j'estimais à 1h de marche tranquille le stade. J'ai été généreux, on y arrivera vers 16h15 en gros. La pluie s'était calmée, on entre dans ce que je pensais être le parcage. Mais ils ont tout changé à Ajaccio. Ils refont la tribune latérale, et ont construit une tribune derrière le but, là où il y a la falaise. On se demande un peu pourquoi, mais bon
On entre comme dans un moulin, on fait le tour du stade François Coty, on imagine ce que va être notre parcage, mais rien de bloqué quoi. Tout le monde s'en fout là dedans, c'est dingue.
8/ Avant-match, comme à domicile
On se trouve un petit endroit pour boire quelques coups. Ce sera juste devant les guichets . On rencontrera Claude, leur Pilou non-officiel local, un type vraiment bien. Il nous accueillera, nous informera, viendra parler avec nous. Le sujet récurrent, c'est Guerriero qui s'est pris 6 matches par la LFP suite au match contre Le Havre. C'est vrai que c'est quand même révoltant, tout ça parce que Louvel suce Thiriez, eux, ils n'ont rien et on donne un max aux Corses. Bref. On boit pas mal, surtout moi j'avoue, j'suis dans mon trip, tout se passe bien. On nous dit de faire gaffe car les flics vont arriver et ils ne vont pas nous laisser entrer s'ils nous voit avec nos bouteilles. Les flics arrivent, il y en a un qui vient me parler, et je lui dis tout ça, il me dit qu'il n'y aura pas de soucis, mais de ne pas entrer avec les bouteilles en tribune, ça marche bien sur. Claude nous demande si on a des tickets, sinon, sur qu'il nous aurait donné des invitations!
Je vais à l'entrée de la tribune, je dis à la fille que je vais ressortir, c'est juste pour aller au chiotte, donc je ne donne pas mon ticket maintenant. La fille me dit "ok", j'suis surpris que ça ait été aussi simple, mais tant mieux. Puis je ressors, j'essaie de causer avec des Ajacciens, mais ils sont pas très avenants, bon.
Le bus de nos joueurs arrivent, les Ajacciens bloquent son entrée un petit peu, les flics les feront gentiment reculer sans aucun soucis, les Ajacciens déploieront devant le bus "Thiriez, raciste anti-corse". Je me joins à la liasse populaire, certain s'en foutent, d'autres, ça les fait marrer que je gueule avec eux, mais un n'a pas cet humour et m'a un peu bousculé, bon, tant pis. Les ajacciens d'un côté du bus, nous de l'autre, le fameux chauffeur et quelques joueurs seront morts de rire de nous voir complétement paumé là dedans. On voit le délégué de la LFP qui nous dit que c'est après la Ligue qu'ils en veulent, et pas après nous. Je lui réponds que de toute façon, nous non plus on aime pas la Ligue et qu'il n'y a pas de soucis pour ça .
A l'entrée du bus, je demande à un mec s'ils ont un leader ou un truc du genre, mais il était déjà entré. Il me dit qu'il est responsable lui aussi et me salue donc. On discute de tout et de rien, me dit qu'il a été au séminaire au Stade de France, on en discute un peu. Puis on cause des Havrais, etc... Bref, un moment de discutions marrantes, mais ils étaient beaucoup autour de nous quand même, pouah.
Bon puis après un dernier verre que je boirais seul, puisque je pensais que mes deux compagnons m'accompagneraient (principe de compagnon d'ailleurs) mais en fait non. Puis on entre, on va en parcage, on bâche, je parle à deux ajacciens de l'autre côté du parcage, deux collégiens qui sortaient de GAV, enfin, j'ai pas tout compris. Puis Alexis entre, on l'applaudit, je crie "Alexiiiiis" comme on pourrait crier "Patriiiick" pour Patrick Remy, bref, une habitude chez moi, et Morgan me gueule dessus sans que je comprenne pourquoi .
Bon puis les autres joueurs s'échaufferont aussi, moi j'm'en vais au chiotte, et je reviens après le coup d'envoi que j'ai un peu raté, tant pis . Mais j'ai été trop long aux chiottes selon un stadier qui m'engueulera du coup. Pouah.
9/ Le match de l'ASPTT
On est trois, mais on chante. On chante plutôt bien d'ailleurs, peu de creux vu le nombre, mais on manque d'inspiration. Les Ajacciens mettent un peu d'ambiance par intermittence, m'enfin, ce n'est pas la folie non plus. On fait un "Le Havre, on t'encule" pour soutenir Guerriero, ouais, pourquoi pas. On nous répond "Caen on t'encule", bon tant pis .
0-0 à la mi-temps, et rien à se mettre sous la dent. Youssef viendra prendre une photo du parcage, merci mec.
Dès le début de la 2nde mi-temps, on s'en prendra un. On ne réagit pas sur le terrain, on est d'une nullité, mais alors, monstrueuse. On s'en prendra un second à la 80e, les stadiers exploseront de joie, et nous, on gueule un peu car un tel non-match, ça fait quand même mal au cul.
On scandera "La montée, on s'en fout, nous on veut le titre" sous le regard incrédule des stadiers . Bon, puis on sera quand même fier de nous, pour notre prestation en tribune, on aura assuré notre présence tant qu'on a pu.
Les joueurs s'en foutent de nous, aucun ne viendra nous saluer. Re-allez vous faire enculer, tiens.
Niveau Ajaccien, leur tribune est assez bien remplie, mais 5 mn avant le coup d'envoi, quoi . On finit par sortir du stade après s'être partagé une coupe de Champagne à 3 gracieusement offerte par la buvette pour fêter la défaite (il y avait 2 verres, Biros demande si on peut les prendre, la fille nous répond "ben vous pouvez en prendre un oui, le second est à M. Truc." ). Ce qui n'est pas du gout d'un stadier, pressé de rentrer apparemment. Enfin bon, à quoi bon nous escorter jusqu'à la sortie de la tribune pour nous laisser avec tout le monde à la même sortie unique d'ailleurs juste ensuite .
10/ Sortie des joueurs
On va à la sortie des joueurs, en même temps, c'est à côté. On se dit que s'il y a moyen de rentrer avec les joueurs, même moyennant contribution financière, on ne s'en privera pas, déjà en temps normal, mais là, vu le temps... On reste bloqué au portail, c'est notre ami Claude qui nous fera rentré. On retrouve notre chauffeur qui vient échanger quelques mots, il nous demande s'il nous ramène aussi nous? Ah ben justement... Et c'est lui, sans rien demander, qui ira demander à Pilou s'il y a possibilité de nous ramener! Pilou viendra donc nous voir après avoir vraisemblablement passé un coup de fil et nous dire qu'ils sont complet, 32 personnes pour 32 places. Y'avait tant de journaleux que ça? Bon, ben tant pis. J'en profite pour lui dire notre dégout de la part des joueurs qui nous ont complètement ignorés, et il me répond, à juste titre, qu'il ne peut pas les prendre par la main. Certes, mais bon. On parle de la qualité du match, enfin, qualité, ce n'est pas le mot, ça non.
Les joueurs rentrent dans leurs bus sans même un geste. Rere-Allez-vous faire enculer, tiens. Nicolas Seube finira par venir, car le Claude Ajaccien lui aura dit qu'on était là et que ce serait cool d'aller nous parler. Il lui aurait répondu qu'il ne savait pas qu'on était là. Avec tout ça, c'est franchement impossible, mais bon.
Donc, il vient nous parler, je lui répète ce que j'ai dit à Pilou. Qu'on ne demande pas la Lune, et que c'est cool de sa part de venir nous saluer maintenant, on ne chine même pas de maillots ni rien, juste une marque de respect. Et qu'il ne fallait pas s'étonner si après on n'était pas content de nos relations, et s'il y avait des banderoles dans le stade contre ça, quoi. Il avait l'air un peu embêté, c'est sur, mais bon, nous ne sommes pas dupes, et je lui ai clairement dit qu'on savait très bien qu'ils s'en foutaient qu'on soit là ou non. Que je savais très bien que vu le match qu'ils nous ont fait, ils allaient être déçu, mais qu'en même temps, on ne méritait vraiment pas ce soir. Il l'a reconnu, mais l'inverse aurait été risible. Bon, puis j'ai arrêté de me prendre pour Francky, qui lui aussi ne nous a pas adressé la parole d'ailleurs.
Rerere-Allez-vous faire enculer.
Le bus repart donc à nos côtés, certains joueurs nous regardent du haut de leur bus, je me disais naïvement que l'on allait peut-être avoir un geste maintenant. Pensez-vous, fier jusqu'au bout. Dans deux heures, ils seront soit dans leur lit, soit en boite de nuit.
J'crois pas l'avoir déjà dit, mais rererere Allez-vous faire enculer.
Puis on quitte le stade, direction le centre. On se dit qu'on va finir par y aller, à ce fameux Quick. D'ailleurs, bizarre qu'il y ait un Quick en Corse. "C'est parce qu'il est tenu par un vrai Corse", nous dira-t-on .
11/ Retour dans Aiacciu
Au moment de partir, un scout s'arrête à côté de nous. C'était Claude, qui nous souhaite un bon retour et du courage, yeah. Il nous conseille de faire du stop, et pense que le Quick est une bonne idée car ça ferme tard, hihi. Il nous dit de prendre garde à la météo aussi, et que ça va être long jusqu'à 6h30 sinon. Surement, oui... Et on se dit à bientôt, on redescend tranquillement en ville, demandant régulièrement notre chemin. On finit par trouver le Quick, avec des barrières fermées... Mais on saute dedans pour voir, au pire, il y a le Drive. Mais en fait, c'est l'entrée du Drive qui était fermée, il fallait passer par une autre. Bref, on n'a rien compris, une fois plus. Il est 23h15, et c'est écrit sur la porte "ouvert le vendredi jusqu'à 23h à minuit en salle". Ben c'est 23 ou minuit? Bon, on entre, on verra bien. On est servi, superbe. On reste à squatter, minuit passé, une fois le nettoyage presque fini (il restait notre table), on s'en va, on demande au serveur ce qu'il y a pour squatter comme bar, il nous conseille le port, on y va donc.
La route est dure un peu, j'ai du mal à avancer, et j'suis le seul qui n'a rien sur le dos, heureusement. Mais pas au top physiquement. On arrive sur le port, on trouve un bar fortement sympathique s'appelant "Le Crystal". Il est quasiment vide, il est 1h, mais on s'installe. Leur chiottes sont propres en plus. On prend un verre chacun, jusqu'à 2h où on nous fera comprendre qu'il est temps de partir après avoir coupé la musique, éteint quelques lumières, etc...
La gare maritime ouvre à 6h30, il reste donc 4h30 à flaner. On va devant la gare maritime, on est tous les 3 bien fatigués, on se pose dans un endroit assez discret. Biros ira chier dans la nature, ce gland-là . Puis on cause mais on s'endort un peu. Morgan a l'air de bien dormir cependant, et très vite, Biros et moi on luttera beaucoup plus, avec la musique de son iPod. On buguera pas mal, on entend et on s'écoute, mais c'est dur de répondre dans les 30 secondes
On finira par tous dormir un peu, pour ma part, un gros comatage plus que du sommeil, le moindre bruit aux alentours me réveillera, et il valait mieux de toute façon. A 6h15, je réveille tout le monde pour aller devant la gare, elle allait ouvrir, cool. On les voit finir de nettoyer, et à 6h30 pile, ils ouvrent la gare, on peut aller s'y réchauffer.
12/ Direction Nissa la Bella
On prend aussitôt nos tickets retour pour Nice. Un Ajaccio-Nice svp. Dans les 3, je suis le seul qui n'aura pas eu d'erreur sur son ticket. Morgan s'appelera "Corbail", Biros aura un... Bastia - Nice au lieu d'un Ajaccio - Nice. Gné!
Un p'tit tour au chiotte pour se laver la tronche, un p'tit café au machine, et une belle fille assise non loin de nous qui permettra à Morgan d'aller plus facilement à la poubelle, nous fera patienter, et on embarquera à 7h30 pour un départ 8h. A la montée dans le bateau, le même qu'à l'aller, le gars à l'accueil était celui qui nous avait demandé d'arreter de jouer au foot à l'aller. On a sourit, j'ai dit un "Encore vous". J'avais les fameuses balles de tennis dans la main . Puis on s'installe.
Biros et Morgan iront déjeuner après avoir squatter toutes les prises du bateau pour recharger leur portable ou iPod (même les prises USB des honnêtes voyageurs ). Moi, je squatte ma banquette. On part à 8h. Les gens de service distribueront des sacs anti-mal de mer, ça promet. Et on a très vite compris pourquoi.
Tout se cassait la gueule, ça tanguait monstrueusement. Moi, sur ma banquette, je m'étais installé dans la carre, je bougeais à peine comme ça, mais à regarder la mer ou le sol, ça tournait la tête, pouah!. Biros sur sa chaise à côté de nous a du tomber au moins 3 fois, et on entendait réguliérement des cris des gamins qui se faisaient surprendre. On entendait des gens malades aussi, et des types de Corsica qui passait pour nettoyer la moquette de temps à autres, eh bé!
Avec Biros, on a été manger vers 13h au fameux self, et c'était une vraie mission pour tenir son plateau et même manger. D'ailleurs, mon verre s'est un peu renversé. Bref, on ne s'y est pas attardé, et on est remonté dormir. D'ailleurs, on a fait nos loques dans le bateau, à dormir tout le temps. Mais vu les conditions, il valait mieux.
On arrive sur Nice à 15h30, 1/2h encore de retard, pour les mêmes raisons climatiques. Par contre, un beau temps là-bas. On part direction la gare SNCF, grâce à un flic qui nous indiquera la route. Mais si les Corses nous disait "1/2h" pour mettre en fait qu'1/4h, à Nice, c'est l'inverse. Il nous dit 1/2h, on a bien mis 1h en marchant normalement. On est passé par le Carnaval de Nice, mais à cette heure là, il y a juste les décorations. Dommage que notre train soit à 21h, ça aurait pu être cool de passé le début de soirée là-bas.
On va regarder les horaires donc, cool, le prix est moins cher que si on aurait réservé par le net. C'est déjà ça. On cherche où aller pisser, il y a un flunch à côté, on y entre discrètement, on pisse et on ressort. Et on va chercher nos tickets. Je prends le premier, Morgan va à une autre borne, on paye 51€. Et Biros, le chanceux de service, lui, verra son prix augmenté à 60€50. Parce que le seuil de remplissage à l'ancien tarif a été atteint, super... Bon ben il prend le ticket quand même, et je lui dis qu'on s'arrangera pour réguler ça entre nous.
Puis on se dirige vers le stade du Ray où un magnifique Nice - Lorient se déroule à 19h. Le train était à 21h01, on sera obligé de partir avant la fin, mais bon, un match de Ligue 1 d'une telle qualité, ça ne se rate pas.
13/ Nice - Lorient
On s'arrête faire quelques courses sur la route, à un Liddle, puis on va direction le parcage, il est 18h. Aucun lorientais arrivé, on nous demande notre carte d'identité à l'entrée, le gars les regarde, et nous dit "OK". Ils ne veulent pas garder les sacs à la buvette, donc Biros et Morgan se feront fouiller (l'avantage de ne pas avoir de sac). Et là, c'est capté que nous ne sommes pas lorientais, car dans les affaires, il y a le blason de Malherbe, le drapeau Normand ("ah, c'est votre aiglons à vous?") et un étendard MNK96 ("Ce n'est pas une insulte au moins?" -"Non, je connais, c'est leur groupe, tu peux laisser").
Par contre, évidemment, nos bouteilles ne rentreront pas, et nous sommes un peu dégoutés, car une bouteille de whisky et de passoa quasiment pleine, plus une d'ice tea, mais bon... Elles finiront dans le caniveau, qu'ils nous disent. Mais bien sur . Biros a un soucis avec son yaourt qu'il jure ne pas lancer sur le terrain . Et moi, j'attends tranquillement avant de me rapprocher de Biros qui ne savait plus quoi dire au flic ("Dis-le si tu ne veux pas rentrer hein" ). Bon, on finit par entrer tout de même, dépassé par un couple qui allait finir par faire un enfant en tribune. Et un gars de Toulon qui est venu nous voir de lui-même avec qui on a pas mal discuté, qui profitait d'être dans le coin.
Les Merlus ont fait une voiture et ont mis 17h à venir. Ils voulaient prendre les petites routes, mais allaient être en retard, ils venaient juste d'arriver. Et dire que les flics, qui nous ont demandé si on savait où ils étaient ("Les ultras? Non on ne sait pas où ils sont..." version Indep ) avaient dit qu'ils savaient qu'ils étaient une 20aine et déjà en ville, mouais...
Dans la voiture, si j'ai bien compris, 4 MU et un "FCLorient.net". Assez jeunes, on fait des amalgames avec nous. Il y avait Mélanie, Malek, Yaya, Kaeso et je ne sais plus le 5e . Ils ont eu un peu de mal à bâcher, et Olaf serait là, il aurait gueulé pour ça car c'était espacé . Je vais nous présenter, on discute 5 mn, mais ils n'ont pas l'air plus intéressé que ça. Bon, je laisse
Pendant le match, on reste discrètement en haut de la tribune. Habituellement, je participe aux chants du parcage dans lequel je suis, mais là, ils étaient 5, et ne chantaient pas beaucoup pour ne pas dire qu'ils ne chantaient pas du tout. Niveau Niçois, fidèle à eux même. Audard a eu la bonne idée de venir jouer en rose, et on connait la gentillesse des Niçois avec les gardiens adverses . La BSN aura fait un pré-tifo, et se sera emmêlé les pinceaux dans le vrai tifo. Il y aura eu une minute de silence applaudissement, un peu des deux en fait.
Nice marquera sur un penalty, une torche niveau BSN, un début d'incendie aussi. Puis arrive la 72e minute où l'on décide de partir rejoindre notre train. Le responsable de la sécurité vient nous ouvrir, et nous redonnera nos bouteilles (sauf celle de Passoa qui aura disparu depuis le début en fait). On savait où qu'elles étaient car Biros aura été surveiller celles-ci pendant tout le match du haut de la tribune. Moi, je récupère mes balles de tennis, dont celle que le flic a lancé derrière la buvette quand il jouait avec, mouahaha. Bref, on s'en va après les salutations, puis on se magne, parce que notre train est dans 20mn tout de même.
14/ Le retour
On prendra le tram de justesse, dedans, plein de gens déguisés, c'est top. On arrive à la gare 5 mn avant le départ, ouf. On monte dedans, on se place à l'arrache, sauf moi qui respecte ma place. Enfin au début.
On rigole un peu, on mange, on squatte, c'est bien. Mais très vite, les plombs sautent complètement dans le wagons, même les lumières de secours. On est dans le noir complet. Un contrôleur viendra nous remettre la lumière qu'on aura pendant 5 mn. Le temps de se servir un verre qu'on aura finalement pas bu avec Biros. J'ai l'estomac en compote, et j'vous parle pas du foie. Deux-trois arrêts plus loin, un black montera et aura sa place à côté, mais il prendra toute la place. Biros se mettra à côté de Morgan lui. Je suis devant Biros, on écoutera de la musique sur son iPod, mais en fait, il n'y aura plus que moi au final qui écoute. J'commence quelques aller-retour entre les chiottes et ma place, en plus, on est au bout du train, il fallait tout traverser. J'suis malade comme y'a pas, l'autre à côté de moi prend toute la place, merde.
Biros a un moment, pensant que je n'écoutais plus la musique, range sa musique. Du coup, je délocalise une fois arrivé à Lyon Perrache, il y a des double-places disponibles à l'avant du wagon, ça va me rapprocher des chiottes en plus et j'vais être mieux installé. Une dame et une jeune se marre me voyant arriver, on discute un peu au début, surtout de savoir comment aller boire de l'eau dans ce train de merde, avant qu'elles ne se rendorment. Le train n'avance pas, et quand t'es malade, qu'est-ce que ça parait long. En même temps, 10h, c'est long, mais ça peut être bien si on dort, ce qui n'était pas vraiment mon cas. J'ai du aller au chiotte au moins 7 fois, pfff.
Arrivée à Paris Austerlitz, je guide mes compagnons jusqu'à St Lazare après avoir pris tickets et autres bouteilles d'eau, vu que j'étais complètement déshydraté.
Notre train partait 1 bonne heure après, on l'attendra un peu sur le quai alors qu'il faisait froid, et une fois indiqué (et non à la voie 23 comme on avait le pressentiment), on se rue dans un compartiment où personnellement, je m'allonge d'un côté et je dors tout le long. Ou presque. Le retour aura été dur pour ma part, et le dimanche aussi d'ailleurs.
Je quitte donc Biros et Morgan à la gare dès l'arrivée, au terme d'un sacré déplacement quand même!
Fiou, ça c'est du CR, bon, faut que je retrouve les phrases cultes du dep. Et j'ai du oublier pas mal de choses, complétez si besoin, les amis.
Biros, si tu as des photos, c'est le moment, vieux!
Jeudi matin, 7h, j'me réveille (pas trop) comme une fleur. On pourrait croire que c'est pour partir à Ajaccio, mais il n'en est pas question. Un rendez-vous à 8h, fini à 8h35. C'est grâce au statut de Morgan et à la confirmation de Biros que je savais que le train partait à 8h58, je me dis que j'ai donc le temps de leur faire un coucou avant le départ. Je me gare à la gare (houla), et direction train. Puis je passe devant la borne, prend un ticket pour Paris, et les rejoints sur le quai. Avant même que je n'ai conscience d'avoir compris ce que j'ai fait, me voilà au départ d'un déplacement un peu fou. Dernier appel, c'est donc le cas de le dire.
A préciser que je n'ai aucune affaire. Evidemment. Même pas ma carte 12-25, ce que je spécifie au contrôleur qui, très sympathiquement, me dira qu'il me fait confiance, ne me fera pas payer la différence, mais qu'il faut que j'aille faire un duplicata (moyennant 9€) avant de reprendre le train, car je ne vais peut-être pas tomber sur un contrôleur aussi sympathique dans les autres.
Puis nous allons squatter dans un compartiment où une jeune fille sera présente également. Il est 9h15 environ lorsque nous nous y installerons, et nous nous servirons nos premiers verres de whisky et de get sous son regard ébahi. On est Caen, keskya?
Je deviendrais l'invité surprise. Tu m'étonnes, John. Morgan ne lâchera pas Facebook du coup, mais quasiment tout ceux qui se sont risqué à un pronostic a deviné qui c'était. Seul Clémence a hésité entre deux personnes, et un certain Antoine qui avait pensé à Griot.
Puis entre deux verres, un peu d'harmonica, et un peu de musique avec la jeune demoiselle dans la cabine qui met sa musique à fond. Morgan pense qu'il a le temps de (déjà) dormir un peu avant d'arriver à Paris : on arrive 10 mn après ("ah ben en fait, je n'ai pas le temps?"). Ben euh. Non.
Arrivée Paris St Lazare (terminus de ce train, la SNCF espère que vous avez passé un bon voyage, patati patata) à 10h46, voie 24, mais on marchera voie 23. Et vlan.
Je vais au guichet faire mon fameux duplicata, et prendre tant que j'y suis mon Paris - Toulon. Morgan va chercher un distributeur de billet qu'il ne trouvera pas pendant ce temps. Puis allons faire un p'tit tour de métropolitain pour rallier la Gare de Lyon. Je ne suis pas ben loin de chez moi, mais une heure de correspondance, ça fait trop juste pour que je puisse passer prendre quelques affaires. Boarf, tant pis hein.
2/ Va pour Toulon.
Des airs de déjà vu pour Morgan et moi, qui avions été à Avignon 15 jours plus tôt. On squatte le wagon bar, partons à 11:46 direction Toulon. Arrivée prévue à 15h35 je crois, ce qui est bien, c'est que bien que ce soit bien plus loin qu'Avignon, et qu'on soit parti plus tard, on arrivera en même temps qu'à Avignon. C'est beau des trains à l'heure.
Dans le train, on sera au wagon bar donc, où, bar oblige, on consommera de la boisson. De charmantes demoiselles passeront devant nous, moi, je tombe amoureux d'une fille qui a failli rater son train (ça nous faisait un point commun!), mais que Biros trouve "tout juste potable". Le lieu de rencontre est atypique : devant les chiottes où j'ai accompagné Biros car il avait peur d'y aller tout seul (bon, j'exagère surement, j'avoue ).
Pour marquer notre présence, on fera quelques photos, notamment celle de nos bagages. Fiou, ce que j'suis chargé, moi. Puis on descend bien les bouteilles, surtout Biros.
Bon, au bout d'un moment, à l'heure du rush du midi, le contrôleur viendra nous virer car il y a des personnes agées debout. Logique, si elles nous avaient demandé la place, c'est avec plaisir que nous leur aurions laissé. Mais même debout, elles ne les prenaient pas, c'est au final Joe et Bruno (que Biros appellera soit David, soit Thierry, mais jamais Bruno ).
Joe, un black vivant sur Cannes, ayant de la famille sur Oissel. Il bosse parfois sur Paris, et c'est un videur sur Cannes. Je lui dis que ça ne m'étonne pas, car il a du muscle et qu'il fait peur (" J'aurais pas envie de faire le con avec toi, moi!". "Et sinon, penses-tu que le fait d'être black, ça aide dans ce métier?" "-C'est un plus" ).
Et Bruno, il allait à Nice. Il connait un de mes collègues (que je ne connais pas vraiment en plus). Il déteste le monde moderne, et il cherche désespérément ce qu'Aurel recherchait à Avignon (et tout le temps ). Le seul problème quand il en cherche à Nice, des mecs ne veulent pas lui en vendre car ils le prennent pour un flic .
Joe aidera bien Biros à finir sa bouteille de whisky ("- elle est où ma bouteille? - elle est finie, on l'a jeté! - Pourquoi?" ). Et essaiera de faire du whisky flambé. Bizarre un peu, ça, m'enfin.
On prend des photos tous ensemble, un p'tit vieux qui avait l'air sympathique se proposera à prendre la photo, il avait l'air gentil, mais nous arrivons à Toulon déjà, pas le temps de lui causer.
3/ Toulon, embarquement corse
Arrivée à Toulon vers 15h30 donc, on décide de se rendre du côté de Mayol pour aller manger. Ce sera Mc Do. Sur la route, Biros me montrera son affection, que c'est mignon... On a besoin de WC, c'est alors qu'on se rend compte qu'elles seront fermées à Mc Do avec cette pancarte magnifique disant qu'il faut se rendre en bas et en petit : "pour information, celles-ci seront payantes". Bon, ben moi, j'y vais quand même après avoir commandé, parce que merde hein. J'me souviens que Malek avait essayé de frauder là. Puis on va manger et faire des courses, acheter deux trois sandwichs, des bouteilles, et des balles de tennis (on ne va pas à Toulon sans balles de tennis! Non mais.). On passe au caisse automatique, Biros et Morgan se font contrôler leur âge pour les bouteilles d'alcool, du coup, moi, j'me prend un coup de vieux .
Puis direction gare maritime pour aller prendre notre ticket. Il doit être environ 17h, à peine entré, on se fait interpeller par le guichetier qui nous dit qu'entrer sans autorisation dans un port, c'est 4'000 € d'amende. Ben excuse-nous, mais une barrière grande ouverte pour nous, ça suffisait à l'autorisation, on ne peut pas savoir. En plus, c'était écrit 3'750€, c'est pas qu'on est à 250€ près, mais quand même. Bon, et elle ouvre à quelle heure alors? 18h? Ok, super, à dtal.
On s'en va donc sur le port où Biros décide généreusement de nous payer un verre. Après avoir demandé l'âge du calva, nous prendrons des cocktails traditionnels. Biros appelera sa soeur, Morgan et moi se demanderont qui des deux semblaient le plus atteint. Mais on ne le saura jamais, c'est donc nul comme référence. Une jeune fille viendra nous demander du feu, ce que l'on fera avec plaisir. Puis une deuxième fois. Nous ne sommes sans doute pas discret, elle nous dit "j'ai cru comprendre que vous êtes Normands". En effet, oui. Elle nous parle d'une ville 'Port-en-Pierre', je crois, on ne connait pas, mais Morgan fait style "Ah ouais, proche de Port en Bessin"? La demoiselle nous répond "Ouais, pas loin de Fécamp". Houla, ouais, non, ben c'est pas à Port-en-Bessin alors .
Et là, moment assez exceptionnel, elle me demande si je n'étais pas déjà venu cet été, à la plage des Mourillons . Elle devait sans doute faire parti d'un des groupes avec qui on a squatté, le plus plausible par déduction étant lorsqu'on a squatté le bar jusqu'à pas d'heure avec Bruce et Nono, pour les présents. J'ai demandé quand même si elle n'était pas une des deux lesbiennes que j'avais rencontré là bas, mais vu sa tête, j'ai compris très vite que non . Non, mais c'est quand même top de retrouver une fille avec qui on a squatté lors du dep à Bastia quand même.
Elle nous demandait le prix de la traversée, nous dit qu'elle nous aurait bien suivi si elle pouvait ne pas aller travailler demain. On fait les naifs, on y croit, tout le monde est content . Elle était en tout cas très charmante, j'aimais moins sa copine d'un style gothique, mais elle plaisait à Morgan, on s'y serait donc retrouvé.
Puis il est l'heure de partir prendre nos billets pour la traversée. Une fois en main, on va dehors jouer à cette fameuse pétanque avec Morgan, Biros partira faire un p'tit tour je ne sais où après avoir servi 3 verres de Passoa (va te faire enculer). Ben j'en ai bu donc deux avant l'embarquement annoncé à 19h15 environ. On a le Mega Express 1, il est carrément mieux que celui qu'on avait eu à Bastia, celui là, je le kiffe bien. De bons souvenirs dans celui-ci. On embarque donc tranquillement.
4/ Oh mon bateau oh-oh-oh
On embarque vers 19h30 pour départ 21h. On s'installe, c'est plutôt vide, et c'est tant mieux. On boira un verre ou deux avant le départ, ira faire un tour sur le pont, le tour du bateau que je connais déjà bien du coup, on se fait des calins, Biros commence déjà à dormir, bref, un début de n'importe quoi.
Après le départ, Morgan et moi faisons les riches, et allons manger sur le bateau. A leur self, parce qu'on est riche, mais pas trop. Une assiette de pâtes, et basta. Une tradition aussi ça, presque. On entend une annonce "Vous etes priés de surveiller vos bagages". Ah, ça y est, Biros dort complètement. Lorsque l'on remonte, ça n'a pas raté, il dormait, il était 21h30. Bon, il se réveillera, on squattera des banquettes comme on veut, il doit y avoir 10 personnes dans le grand salon...
Avec les balles, on décide de se faire un p'tit foot tranquillement. Ça rappellera des souvenirs à certains . Mais de courte durée, car le serveur qui ne parlait pas bien français nous dira "ça ne va pas être possible". Bon ben on arrête, et on attend qu'il finisse son service. On fera du mini-foot avec les mains en attendant, mouarf. Entre deux-trois verres de Passoa car c'est bien, c'est frais, c'est bon, et c'est dans l'esprit.
Morgan et moi voudrons aller faire une course de rallye, mais ils avaient fermer la salle, les sagouins. Tant pis, on refera du foot. Un peu plus loin, là où il n'y a vraiment personne de chez personne. 10 minutes après à peine, corsicaman, un gars cool, il faut bien le dire, on l'appelera Jean-Claude, nous dira qu'il a eu ordre de nous demander d'arrêter par le commandant. Tel un vieux con, je lui dis que ça a bien changé ici, il me le confirme, et me dit que ce commandant est surtout très strict (pour ne pas dire con en fait ). Bon, on discute un peu avec lui, il est vraiment sympathique comme garçon, puis on va aller s'allonger un peu, discuter de tout et de rien, et moi, j'ai du mal à en revenir que je suis en partance pour Ajaccio, insouciant totalement.
Puis Biros va squatter une banquette à lui tout seul, moi je m'allonge sur celle que je suis assis, Morgan en fait autant à ma perpendiculaire, puis on finit par s'endormir par intermittence. On se réveillera sur le coup des 6h-6:30 avec leurs annonces pour dire qu'on sera en retard à cause de la météo. Boarf. On voit Ajaccio, et le lever du soleil dessus, on débarque à 7:30.
5/ Aiacciu - ciu - ciu, pouss' l'ananas et mouds l'café
A l'embarquement, où nous croisons la douane et les flics, et qui arrêteront tout les piétons sauf nous (dommage, j'aurais bien fait fouillé mon sac moi, mouahaha), nous chercherons un endroit où prendre un petit déjeuner. Il fait un peu de vent déjà, nous marchons un petit peu, nous ne voulons pas prendre le premier bar venu, passons par la place Napoléon, et devant la mer, un bar nous inspire. Terrasse fermée et chauffée, de jolies demoiselles prenant leur café avant d'aller surement en cours, bref, on prendra 3 chocolats chauds et 2 jus d'orange que l'on dégustera car ça fait du bien. On décide d'aller à l'aéroport ensuite, je préviens mes compagnons que celui-ci est vraiment loin, mais on part dès 9h. On ne sait pas du tout l'horaire d'arrivée, mais d'après mes dernières expériences, celui-ci arrivera à mon sens entre 11h et midi.
On partira, on longera la citadelle, puis on repasse par le port, on suit la rade, on passe devant l'ensemble des bars et des bateaux plus ou moins luxueux, c'est beau, la vie de Corse. On longe la mer, un p'tit père avec son chien viendra nous demander de lui rapporter ses lunettes si on les voit, pas de soucis. Avant qu'il ne les retrouve 48 secondes après. Puis on arrive à une aire de jeu où on se trippera bien. En forme de bateau échoué, avec des toboggans partout (avec atterrissage difficile parfois ), des filets, il y avait de quoi. On prendra quelques photos, on s'amusera avec les balles aussi, bref, bon esprit, bon enfant, vraiment agréable parcours.
Mais toutes bonnes choses ont une fin, vraisemblablement. Une fois reparti, nous allons direction aéroport, nous avons fait un tiers du chemin lorsqu'une pluie fine viendra nous ennuyer un peu. Celle-ci sera un peu moins fine quelques minutes plus tard, nous nous abriterons sous une station service ("Mais il n'y a que des stations service chéros ici, c'est dingue ça!" dixit Morgan). Ça se calme un peu, et on repart. Quelle idée. 5 minutes après, une forte pluie diluvienne viendra s'abattre sur nous, et aucun abris possible. On est trempé à la vitesse de l'éclair, et on doit marcher facilement une demie-heure sous cette pluie. La route pour l'aéroport en était détrempée et presque inondée, c'était hallucinant j'dois dire.
6/ A l'aéroport
On arrive à l'aéroport détrempée, je ne peux qu'admirer l'étanchéité de mon manteau qui a tout gardé au sec en dessous, contrairement à mes compagnons. On vide l'eau qu'il y a dans nos chaussures, et on entre dans l'aéroport. J'en profite pour demander les tarifs pour un Ajaccio - Paris, on ne sait jamais, puis on va à la CCI pour demander l'horaire de l'avion charterisé en provenance de Caen. 11:45 qu'on me répond, superbe, dans une heure. Le temps d'aller se remettre en état dans les toilettes où le sèche-main aura chauffé comme Marcel. Mes compères peuvent se changer, pas moi, mais hormis le Jean et chaussettes, je suis le plus sec. Je sèche mes semelles, mes chaussettes, puis je sors, tandis que Morgan et Biros se font des strip-tease entre eux.
Je m'assois sur le banc en les attendant, ils arriveront 20 minutes plus tard. Avec Morgan, on se met à chanter ses MP3 et notamment du Eddy Mitchell (c'est un peu notre fil rouge, Eddy. Le cimetière des Éléphants, bordel.) Puis sur plein d'autres trucs, on assure le spectacle. Des gamins seront ravis lorsque l'on chantera "I like to move it - move it", des gens se moqueront de nous lorsque l'on chantera Indochine, bref, tout y est. Des jolies filles sont encore là, décidément. On aperçoit un type avec une feuille "Stade Malherbe Caen" qui s'approche vers nous : il s'agit du chauffeur de bus qui va les amener à l'hôtel. Il nous dit que si besoin est, il nous y emmène aussi, qu'il n'y a aucun soucis. Il rigole avec tout, vraiment un type bien et sympathique. Il nous prévient que l'avion aura du retard compte tenu des conditions, boarf, on a l'habitude.
Les joueurs arrivent enfin, JF Fortin viendra nous saluer et discuter un petit peu avec nous. Quelques joueurs semblent un peu hésitant, mais la plupart trace leur route sans même un regard. Allez vous faire enculer, tiens, au passage. Pilou passe devant nous ('Oh les gars, vous êtes là!" ), on parlera un petit peu mais le bus presse. Il nous donne une place pour le soir, merci bien. Il nous dit que l'atterrissage a été difficile, et que les joueurs ont eu peur. Pffff
Puis on repart tranquillement de l'aéroport, le bus des joueurs passe, ralentit à notre hauteur, le chauffeur de bus qui nous montre du doigt tout sourire, qui a l'air de dire "vous avez vu vos supporters" . Vraiment top ce chauffeur. On va voir pour rentrer en ville, mais c'est loin, on regarde les bus. On ne connait aucun arrêt, on sait où on veut aller, mais va le reconnaitre sur une carte de bus... On regarde les tarifs, 4€50/personne. Vu qu'on est 3, on se dit qu'un taxi ne nous coutera pas beaucoup plus cher, ce que l'on fait. Aucune attente comme ça, et on sait où on va. Ça nous aura au final couté 5€/personne, bref, dans l'histoire, on ne peut pas dire qu'on soit perdant, surtout vu les conditions météo.
On s'en va donc au Carrefour faire quelques courses. Nous hésitions avec le Quick mais ce n'était pas trop la route. Et c'est loin, dixit le vendeur à Carrefour. On achète donc de quoi se faire quelques sandwichs, une baguette, de la mayo, des knackies, et quelques bières. Et j'ai l'idée du siècle, si on allait s'abriter à la fameuse aire de jeu?
7/ Une aire de jeu, ou une aire de pique-nique?
La météo s'est gâtée, quelque chose de bien. La digue est inondée, on se fait arrosé régulièrement, c'est pire qu'en Bretagne. Je crois même qu'à Ouistreham, je n'ai jamais vu à ce point. Morgan fait le con sur les tables de pique-nique inondé, une fille le prendra en photo, du moins, on le pensait au début. Mais vu qu'elle est restée dans la même position 10 mn après qu'on soit parti, on a fini par en douter . Puis on arrive à l'aire de jeu, à l'abri. Mais on monte d'un étage, parce que les vagues entraient par les hublots au "rez-de-chaussé". On s'installe donc, un ivrogne est là dedans aussi. On ne comprend rien à ce qu'il raconte d'ailleurs. On boit nos bières et on mange nos sandwichs, Biros est de mauvais poil et gueule après Morgan car il prend toute la place . "Ben oui, mais il faut de la place pour les bières aussi, t'es marrant toi!"
L'ivrogne partira je ne sais quand, on voit plein de personne passer prendre des photos, mais jamais très longtemps. Des cyclistes sont dans la merde, pas autant que les pigeons qui essaient de voler, mais qui reculent avec le vent. Moi, ça me faisait délirer ! Puis on jouera avec nos fameuses balles lorsque l'on pouvait. Le plafond était bas. Ah, et il y avait un rat crevé à l'entrée de l'aire de jeu, miam... Et un bateau qui coule. Puis deux. Qui se fracassaient contre les rochers, et déversaient sur la côte des gilets de sauvetages et compagnie. Peut-être même des fumigènes!
On part pour le stade vers 15h30, j'estimais à 1h de marche tranquille le stade. J'ai été généreux, on y arrivera vers 16h15 en gros. La pluie s'était calmée, on entre dans ce que je pensais être le parcage. Mais ils ont tout changé à Ajaccio. Ils refont la tribune latérale, et ont construit une tribune derrière le but, là où il y a la falaise. On se demande un peu pourquoi, mais bon
On entre comme dans un moulin, on fait le tour du stade François Coty, on imagine ce que va être notre parcage, mais rien de bloqué quoi. Tout le monde s'en fout là dedans, c'est dingue.
8/ Avant-match, comme à domicile
On se trouve un petit endroit pour boire quelques coups. Ce sera juste devant les guichets . On rencontrera Claude, leur Pilou non-officiel local, un type vraiment bien. Il nous accueillera, nous informera, viendra parler avec nous. Le sujet récurrent, c'est Guerriero qui s'est pris 6 matches par la LFP suite au match contre Le Havre. C'est vrai que c'est quand même révoltant, tout ça parce que Louvel suce Thiriez, eux, ils n'ont rien et on donne un max aux Corses. Bref. On boit pas mal, surtout moi j'avoue, j'suis dans mon trip, tout se passe bien. On nous dit de faire gaffe car les flics vont arriver et ils ne vont pas nous laisser entrer s'ils nous voit avec nos bouteilles. Les flics arrivent, il y en a un qui vient me parler, et je lui dis tout ça, il me dit qu'il n'y aura pas de soucis, mais de ne pas entrer avec les bouteilles en tribune, ça marche bien sur. Claude nous demande si on a des tickets, sinon, sur qu'il nous aurait donné des invitations!
Je vais à l'entrée de la tribune, je dis à la fille que je vais ressortir, c'est juste pour aller au chiotte, donc je ne donne pas mon ticket maintenant. La fille me dit "ok", j'suis surpris que ça ait été aussi simple, mais tant mieux. Puis je ressors, j'essaie de causer avec des Ajacciens, mais ils sont pas très avenants, bon.
Le bus de nos joueurs arrivent, les Ajacciens bloquent son entrée un petit peu, les flics les feront gentiment reculer sans aucun soucis, les Ajacciens déploieront devant le bus "Thiriez, raciste anti-corse". Je me joins à la liasse populaire, certain s'en foutent, d'autres, ça les fait marrer que je gueule avec eux, mais un n'a pas cet humour et m'a un peu bousculé, bon, tant pis. Les ajacciens d'un côté du bus, nous de l'autre, le fameux chauffeur et quelques joueurs seront morts de rire de nous voir complétement paumé là dedans. On voit le délégué de la LFP qui nous dit que c'est après la Ligue qu'ils en veulent, et pas après nous. Je lui réponds que de toute façon, nous non plus on aime pas la Ligue et qu'il n'y a pas de soucis pour ça .
A l'entrée du bus, je demande à un mec s'ils ont un leader ou un truc du genre, mais il était déjà entré. Il me dit qu'il est responsable lui aussi et me salue donc. On discute de tout et de rien, me dit qu'il a été au séminaire au Stade de France, on en discute un peu. Puis on cause des Havrais, etc... Bref, un moment de discutions marrantes, mais ils étaient beaucoup autour de nous quand même, pouah.
Bon puis après un dernier verre que je boirais seul, puisque je pensais que mes deux compagnons m'accompagneraient (principe de compagnon d'ailleurs) mais en fait non. Puis on entre, on va en parcage, on bâche, je parle à deux ajacciens de l'autre côté du parcage, deux collégiens qui sortaient de GAV, enfin, j'ai pas tout compris. Puis Alexis entre, on l'applaudit, je crie "Alexiiiiis" comme on pourrait crier "Patriiiick" pour Patrick Remy, bref, une habitude chez moi, et Morgan me gueule dessus sans que je comprenne pourquoi .
Bon puis les autres joueurs s'échaufferont aussi, moi j'm'en vais au chiotte, et je reviens après le coup d'envoi que j'ai un peu raté, tant pis . Mais j'ai été trop long aux chiottes selon un stadier qui m'engueulera du coup. Pouah.
9/ Le match de l'ASPTT
On est trois, mais on chante. On chante plutôt bien d'ailleurs, peu de creux vu le nombre, mais on manque d'inspiration. Les Ajacciens mettent un peu d'ambiance par intermittence, m'enfin, ce n'est pas la folie non plus. On fait un "Le Havre, on t'encule" pour soutenir Guerriero, ouais, pourquoi pas. On nous répond "Caen on t'encule", bon tant pis .
0-0 à la mi-temps, et rien à se mettre sous la dent. Youssef viendra prendre une photo du parcage, merci mec.
Dès le début de la 2nde mi-temps, on s'en prendra un. On ne réagit pas sur le terrain, on est d'une nullité, mais alors, monstrueuse. On s'en prendra un second à la 80e, les stadiers exploseront de joie, et nous, on gueule un peu car un tel non-match, ça fait quand même mal au cul.
On scandera "La montée, on s'en fout, nous on veut le titre" sous le regard incrédule des stadiers . Bon, puis on sera quand même fier de nous, pour notre prestation en tribune, on aura assuré notre présence tant qu'on a pu.
Les joueurs s'en foutent de nous, aucun ne viendra nous saluer. Re-allez vous faire enculer, tiens.
Niveau Ajaccien, leur tribune est assez bien remplie, mais 5 mn avant le coup d'envoi, quoi . On finit par sortir du stade après s'être partagé une coupe de Champagne à 3 gracieusement offerte par la buvette pour fêter la défaite (il y avait 2 verres, Biros demande si on peut les prendre, la fille nous répond "ben vous pouvez en prendre un oui, le second est à M. Truc." ). Ce qui n'est pas du gout d'un stadier, pressé de rentrer apparemment. Enfin bon, à quoi bon nous escorter jusqu'à la sortie de la tribune pour nous laisser avec tout le monde à la même sortie unique d'ailleurs juste ensuite .
10/ Sortie des joueurs
On va à la sortie des joueurs, en même temps, c'est à côté. On se dit que s'il y a moyen de rentrer avec les joueurs, même moyennant contribution financière, on ne s'en privera pas, déjà en temps normal, mais là, vu le temps... On reste bloqué au portail, c'est notre ami Claude qui nous fera rentré. On retrouve notre chauffeur qui vient échanger quelques mots, il nous demande s'il nous ramène aussi nous? Ah ben justement... Et c'est lui, sans rien demander, qui ira demander à Pilou s'il y a possibilité de nous ramener! Pilou viendra donc nous voir après avoir vraisemblablement passé un coup de fil et nous dire qu'ils sont complet, 32 personnes pour 32 places. Y'avait tant de journaleux que ça? Bon, ben tant pis. J'en profite pour lui dire notre dégout de la part des joueurs qui nous ont complètement ignorés, et il me répond, à juste titre, qu'il ne peut pas les prendre par la main. Certes, mais bon. On parle de la qualité du match, enfin, qualité, ce n'est pas le mot, ça non.
Les joueurs rentrent dans leurs bus sans même un geste. Rere-Allez-vous faire enculer, tiens. Nicolas Seube finira par venir, car le Claude Ajaccien lui aura dit qu'on était là et que ce serait cool d'aller nous parler. Il lui aurait répondu qu'il ne savait pas qu'on était là. Avec tout ça, c'est franchement impossible, mais bon.
Donc, il vient nous parler, je lui répète ce que j'ai dit à Pilou. Qu'on ne demande pas la Lune, et que c'est cool de sa part de venir nous saluer maintenant, on ne chine même pas de maillots ni rien, juste une marque de respect. Et qu'il ne fallait pas s'étonner si après on n'était pas content de nos relations, et s'il y avait des banderoles dans le stade contre ça, quoi. Il avait l'air un peu embêté, c'est sur, mais bon, nous ne sommes pas dupes, et je lui ai clairement dit qu'on savait très bien qu'ils s'en foutaient qu'on soit là ou non. Que je savais très bien que vu le match qu'ils nous ont fait, ils allaient être déçu, mais qu'en même temps, on ne méritait vraiment pas ce soir. Il l'a reconnu, mais l'inverse aurait été risible. Bon, puis j'ai arrêté de me prendre pour Francky, qui lui aussi ne nous a pas adressé la parole d'ailleurs.
Rerere-Allez-vous faire enculer.
Le bus repart donc à nos côtés, certains joueurs nous regardent du haut de leur bus, je me disais naïvement que l'on allait peut-être avoir un geste maintenant. Pensez-vous, fier jusqu'au bout. Dans deux heures, ils seront soit dans leur lit, soit en boite de nuit.
J'crois pas l'avoir déjà dit, mais rererere Allez-vous faire enculer.
Puis on quitte le stade, direction le centre. On se dit qu'on va finir par y aller, à ce fameux Quick. D'ailleurs, bizarre qu'il y ait un Quick en Corse. "C'est parce qu'il est tenu par un vrai Corse", nous dira-t-on .
11/ Retour dans Aiacciu
Au moment de partir, un scout s'arrête à côté de nous. C'était Claude, qui nous souhaite un bon retour et du courage, yeah. Il nous conseille de faire du stop, et pense que le Quick est une bonne idée car ça ferme tard, hihi. Il nous dit de prendre garde à la météo aussi, et que ça va être long jusqu'à 6h30 sinon. Surement, oui... Et on se dit à bientôt, on redescend tranquillement en ville, demandant régulièrement notre chemin. On finit par trouver le Quick, avec des barrières fermées... Mais on saute dedans pour voir, au pire, il y a le Drive. Mais en fait, c'est l'entrée du Drive qui était fermée, il fallait passer par une autre. Bref, on n'a rien compris, une fois plus. Il est 23h15, et c'est écrit sur la porte "ouvert le vendredi jusqu'à 23h à minuit en salle". Ben c'est 23 ou minuit? Bon, on entre, on verra bien. On est servi, superbe. On reste à squatter, minuit passé, une fois le nettoyage presque fini (il restait notre table), on s'en va, on demande au serveur ce qu'il y a pour squatter comme bar, il nous conseille le port, on y va donc.
La route est dure un peu, j'ai du mal à avancer, et j'suis le seul qui n'a rien sur le dos, heureusement. Mais pas au top physiquement. On arrive sur le port, on trouve un bar fortement sympathique s'appelant "Le Crystal". Il est quasiment vide, il est 1h, mais on s'installe. Leur chiottes sont propres en plus. On prend un verre chacun, jusqu'à 2h où on nous fera comprendre qu'il est temps de partir après avoir coupé la musique, éteint quelques lumières, etc...
La gare maritime ouvre à 6h30, il reste donc 4h30 à flaner. On va devant la gare maritime, on est tous les 3 bien fatigués, on se pose dans un endroit assez discret. Biros ira chier dans la nature, ce gland-là . Puis on cause mais on s'endort un peu. Morgan a l'air de bien dormir cependant, et très vite, Biros et moi on luttera beaucoup plus, avec la musique de son iPod. On buguera pas mal, on entend et on s'écoute, mais c'est dur de répondre dans les 30 secondes
On finira par tous dormir un peu, pour ma part, un gros comatage plus que du sommeil, le moindre bruit aux alentours me réveillera, et il valait mieux de toute façon. A 6h15, je réveille tout le monde pour aller devant la gare, elle allait ouvrir, cool. On les voit finir de nettoyer, et à 6h30 pile, ils ouvrent la gare, on peut aller s'y réchauffer.
12/ Direction Nissa la Bella
On prend aussitôt nos tickets retour pour Nice. Un Ajaccio-Nice svp. Dans les 3, je suis le seul qui n'aura pas eu d'erreur sur son ticket. Morgan s'appelera "Corbail", Biros aura un... Bastia - Nice au lieu d'un Ajaccio - Nice. Gné!
Un p'tit tour au chiotte pour se laver la tronche, un p'tit café au machine, et une belle fille assise non loin de nous qui permettra à Morgan d'aller plus facilement à la poubelle, nous fera patienter, et on embarquera à 7h30 pour un départ 8h. A la montée dans le bateau, le même qu'à l'aller, le gars à l'accueil était celui qui nous avait demandé d'arreter de jouer au foot à l'aller. On a sourit, j'ai dit un "Encore vous". J'avais les fameuses balles de tennis dans la main . Puis on s'installe.
Biros et Morgan iront déjeuner après avoir squatter toutes les prises du bateau pour recharger leur portable ou iPod (même les prises USB des honnêtes voyageurs ). Moi, je squatte ma banquette. On part à 8h. Les gens de service distribueront des sacs anti-mal de mer, ça promet. Et on a très vite compris pourquoi.
Tout se cassait la gueule, ça tanguait monstrueusement. Moi, sur ma banquette, je m'étais installé dans la carre, je bougeais à peine comme ça, mais à regarder la mer ou le sol, ça tournait la tête, pouah!. Biros sur sa chaise à côté de nous a du tomber au moins 3 fois, et on entendait réguliérement des cris des gamins qui se faisaient surprendre. On entendait des gens malades aussi, et des types de Corsica qui passait pour nettoyer la moquette de temps à autres, eh bé!
Avec Biros, on a été manger vers 13h au fameux self, et c'était une vraie mission pour tenir son plateau et même manger. D'ailleurs, mon verre s'est un peu renversé. Bref, on ne s'y est pas attardé, et on est remonté dormir. D'ailleurs, on a fait nos loques dans le bateau, à dormir tout le temps. Mais vu les conditions, il valait mieux.
On arrive sur Nice à 15h30, 1/2h encore de retard, pour les mêmes raisons climatiques. Par contre, un beau temps là-bas. On part direction la gare SNCF, grâce à un flic qui nous indiquera la route. Mais si les Corses nous disait "1/2h" pour mettre en fait qu'1/4h, à Nice, c'est l'inverse. Il nous dit 1/2h, on a bien mis 1h en marchant normalement. On est passé par le Carnaval de Nice, mais à cette heure là, il y a juste les décorations. Dommage que notre train soit à 21h, ça aurait pu être cool de passé le début de soirée là-bas.
On va regarder les horaires donc, cool, le prix est moins cher que si on aurait réservé par le net. C'est déjà ça. On cherche où aller pisser, il y a un flunch à côté, on y entre discrètement, on pisse et on ressort. Et on va chercher nos tickets. Je prends le premier, Morgan va à une autre borne, on paye 51€. Et Biros, le chanceux de service, lui, verra son prix augmenté à 60€50. Parce que le seuil de remplissage à l'ancien tarif a été atteint, super... Bon ben il prend le ticket quand même, et je lui dis qu'on s'arrangera pour réguler ça entre nous.
Puis on se dirige vers le stade du Ray où un magnifique Nice - Lorient se déroule à 19h. Le train était à 21h01, on sera obligé de partir avant la fin, mais bon, un match de Ligue 1 d'une telle qualité, ça ne se rate pas.
13/ Nice - Lorient
On s'arrête faire quelques courses sur la route, à un Liddle, puis on va direction le parcage, il est 18h. Aucun lorientais arrivé, on nous demande notre carte d'identité à l'entrée, le gars les regarde, et nous dit "OK". Ils ne veulent pas garder les sacs à la buvette, donc Biros et Morgan se feront fouiller (l'avantage de ne pas avoir de sac). Et là, c'est capté que nous ne sommes pas lorientais, car dans les affaires, il y a le blason de Malherbe, le drapeau Normand ("ah, c'est votre aiglons à vous?") et un étendard MNK96 ("Ce n'est pas une insulte au moins?" -"Non, je connais, c'est leur groupe, tu peux laisser").
Par contre, évidemment, nos bouteilles ne rentreront pas, et nous sommes un peu dégoutés, car une bouteille de whisky et de passoa quasiment pleine, plus une d'ice tea, mais bon... Elles finiront dans le caniveau, qu'ils nous disent. Mais bien sur . Biros a un soucis avec son yaourt qu'il jure ne pas lancer sur le terrain . Et moi, j'attends tranquillement avant de me rapprocher de Biros qui ne savait plus quoi dire au flic ("Dis-le si tu ne veux pas rentrer hein" ). Bon, on finit par entrer tout de même, dépassé par un couple qui allait finir par faire un enfant en tribune. Et un gars de Toulon qui est venu nous voir de lui-même avec qui on a pas mal discuté, qui profitait d'être dans le coin.
Les Merlus ont fait une voiture et ont mis 17h à venir. Ils voulaient prendre les petites routes, mais allaient être en retard, ils venaient juste d'arriver. Et dire que les flics, qui nous ont demandé si on savait où ils étaient ("Les ultras? Non on ne sait pas où ils sont..." version Indep ) avaient dit qu'ils savaient qu'ils étaient une 20aine et déjà en ville, mouais...
Dans la voiture, si j'ai bien compris, 4 MU et un "FCLorient.net". Assez jeunes, on fait des amalgames avec nous. Il y avait Mélanie, Malek, Yaya, Kaeso et je ne sais plus le 5e . Ils ont eu un peu de mal à bâcher, et Olaf serait là, il aurait gueulé pour ça car c'était espacé . Je vais nous présenter, on discute 5 mn, mais ils n'ont pas l'air plus intéressé que ça. Bon, je laisse
Pendant le match, on reste discrètement en haut de la tribune. Habituellement, je participe aux chants du parcage dans lequel je suis, mais là, ils étaient 5, et ne chantaient pas beaucoup pour ne pas dire qu'ils ne chantaient pas du tout. Niveau Niçois, fidèle à eux même. Audard a eu la bonne idée de venir jouer en rose, et on connait la gentillesse des Niçois avec les gardiens adverses . La BSN aura fait un pré-tifo, et se sera emmêlé les pinceaux dans le vrai tifo. Il y aura eu une minute de silence applaudissement, un peu des deux en fait.
Nice marquera sur un penalty, une torche niveau BSN, un début d'incendie aussi. Puis arrive la 72e minute où l'on décide de partir rejoindre notre train. Le responsable de la sécurité vient nous ouvrir, et nous redonnera nos bouteilles (sauf celle de Passoa qui aura disparu depuis le début en fait). On savait où qu'elles étaient car Biros aura été surveiller celles-ci pendant tout le match du haut de la tribune. Moi, je récupère mes balles de tennis, dont celle que le flic a lancé derrière la buvette quand il jouait avec, mouahaha. Bref, on s'en va après les salutations, puis on se magne, parce que notre train est dans 20mn tout de même.
14/ Le retour
On prendra le tram de justesse, dedans, plein de gens déguisés, c'est top. On arrive à la gare 5 mn avant le départ, ouf. On monte dedans, on se place à l'arrache, sauf moi qui respecte ma place. Enfin au début.
On rigole un peu, on mange, on squatte, c'est bien. Mais très vite, les plombs sautent complètement dans le wagons, même les lumières de secours. On est dans le noir complet. Un contrôleur viendra nous remettre la lumière qu'on aura pendant 5 mn. Le temps de se servir un verre qu'on aura finalement pas bu avec Biros. J'ai l'estomac en compote, et j'vous parle pas du foie. Deux-trois arrêts plus loin, un black montera et aura sa place à côté, mais il prendra toute la place. Biros se mettra à côté de Morgan lui. Je suis devant Biros, on écoutera de la musique sur son iPod, mais en fait, il n'y aura plus que moi au final qui écoute. J'commence quelques aller-retour entre les chiottes et ma place, en plus, on est au bout du train, il fallait tout traverser. J'suis malade comme y'a pas, l'autre à côté de moi prend toute la place, merde.
Biros a un moment, pensant que je n'écoutais plus la musique, range sa musique. Du coup, je délocalise une fois arrivé à Lyon Perrache, il y a des double-places disponibles à l'avant du wagon, ça va me rapprocher des chiottes en plus et j'vais être mieux installé. Une dame et une jeune se marre me voyant arriver, on discute un peu au début, surtout de savoir comment aller boire de l'eau dans ce train de merde, avant qu'elles ne se rendorment. Le train n'avance pas, et quand t'es malade, qu'est-ce que ça parait long. En même temps, 10h, c'est long, mais ça peut être bien si on dort, ce qui n'était pas vraiment mon cas. J'ai du aller au chiotte au moins 7 fois, pfff.
Arrivée à Paris Austerlitz, je guide mes compagnons jusqu'à St Lazare après avoir pris tickets et autres bouteilles d'eau, vu que j'étais complètement déshydraté.
Notre train partait 1 bonne heure après, on l'attendra un peu sur le quai alors qu'il faisait froid, et une fois indiqué (et non à la voie 23 comme on avait le pressentiment), on se rue dans un compartiment où personnellement, je m'allonge d'un côté et je dors tout le long. Ou presque. Le retour aura été dur pour ma part, et le dimanche aussi d'ailleurs.
Je quitte donc Biros et Morgan à la gare dès l'arrivée, au terme d'un sacré déplacement quand même!
Fiou, ça c'est du CR, bon, faut que je retrouve les phrases cultes du dep. Et j'ai du oublier pas mal de choses, complétez si besoin, les amis.
Biros, si tu as des photos, c'est le moment, vieux!
Re: CR Aiacciu - ASPTT Caen
Héhé, ça c'est du CR !
Merci à vous 3 de nous avoir représenté aussi loin !
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- benoit caen
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Re: CR Aiacciu - ASPTT Caen
j'avoue c'est du cr
- morgan
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Re: CR Aiacciu - ASPTT Caen
Bon et bien vu tout ce qu'il a été dis, je n'ai pas grand chose à rajouter moi!!
Si ce n'est que ce fut un bon dép malgré quelques déceptions par rapport aux joueurs (rererere allez vous faire enculer) et péripéties!
Par rapport au Whisky flambé que faisait Joe, c'était pour voir si c'était du vrai dira-t-il!!
Le petit vieux dans le train qui nous a pris en photo s'appelle Michel!
Pour Port en Pierre, moi je demande à la fille si le nom ça n'est pas plutot Port-en-Bessin, et c'est de la qu'elle me dit que c'est juste à coté!! Mais je ne comprenais pas du fait que je voyais pas où es que ça pouvait être!! Mais au final, bin ça sera à coté de Dieppe
Si ce n'est que ce fut un bon dép malgré quelques déceptions par rapport aux joueurs (rererere allez vous faire enculer) et péripéties!
Par rapport au Whisky flambé que faisait Joe, c'était pour voir si c'était du vrai dira-t-il!!
Le petit vieux dans le train qui nous a pris en photo s'appelle Michel!
Pour Port en Pierre, moi je demande à la fille si le nom ça n'est pas plutot Port-en-Bessin, et c'est de la qu'elle me dit que c'est juste à coté!! Mais je ne comprenais pas du fait que je voyais pas où es que ça pouvait être!! Mais au final, bin ça sera à coté de Dieppe
- Huisgonde
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Re: CR Aiacciu - ASPTT Caen
Ben oui, l'ASPTT, vu le niveau de l'équipe, ça ne pouvait être que ça .
Voici les phrases mythiques de ce déplacement, bien qu'on ne les ai pas toutes notées au final. Certaines ne vous feront surement pas rire mais tant pis
Huisgonde : "Nous sommes les fromagers... D'Isigny Sainte-Mère!"
Biros : "On peut le jeter, le ticket de métro?"
Huisgonde : "Ben garde-le, si ta copine se fait le ticket de métro"
Biros : "Ah ouais, elle les collectionne!"
Biros : "Tu es le moins pire-atteint!"
Biros : "On passe par Lyon Piche?" (sur un panneau, écrit Lyon Pche pour Lyon Perrache )
Biros : "Tiens, Huis, j'te passe mon portable parce que toi tu ne payes pas!"
Huisgonde : "Votre calva, il a quel âge?"
Serveur de Toulon : "Euh, boarf, non, c'est du calva bas de gamme hein".
Stewart du bateau: "Le commandant m'a ordonné de vous demander d'arrêter!" (de jouer au foot)
Huisgonde : "En même temps, il ne va pas faire comme en boîte et nous jeter dehors, si?"
Un voyageur : "Vous pouvez la mettre en veilleuse là? Même avec mon casque, j'entends rien".
(Ben enlève ton casque...)
Huisgonde : "Ah, tu n'es qu'hôtesse? Tu veux passer Côte Ouest?"
Huisgonde : " A Roissy? "
Biros : "A Paris-Roissy?"
Huisgonde: "Non, à Roissy-Luxembourg, conard! "
Huisgonde : "Tu ronfles comme vache qui pisse!"
Morgan : "Ben pourtant, je dors comme un bébé d'habitude"
Huisgonde : "Ouais, ben là, t'as dormi comme un bébé à vapeur!"
Huisgonde : "C'est bon, j'étais juste au chiotte!"
Stadier : "Et tu mets 20 mn pour pisser, p'tete?"
Huisgonde : "Pourquoi, y'a une loi qui l'interdit dans c'pays?"
Biros : "Pourquoi j'arrive à 13:30 et que vous, vous arrivez à 15h?"
Morgan : "Parce que t'es à l'avant du bateau!"
Voici les phrases mythiques de ce déplacement, bien qu'on ne les ai pas toutes notées au final. Certaines ne vous feront surement pas rire mais tant pis
Huisgonde : "Nous sommes les fromagers... D'Isigny Sainte-Mère!"
Biros : "On peut le jeter, le ticket de métro?"
Huisgonde : "Ben garde-le, si ta copine se fait le ticket de métro"
Biros : "Ah ouais, elle les collectionne!"
Biros : "Tu es le moins pire-atteint!"
Biros : "On passe par Lyon Piche?" (sur un panneau, écrit Lyon Pche pour Lyon Perrache )
Biros : "Tiens, Huis, j'te passe mon portable parce que toi tu ne payes pas!"
Huisgonde : "Votre calva, il a quel âge?"
Serveur de Toulon : "Euh, boarf, non, c'est du calva bas de gamme hein".
Stewart du bateau: "Le commandant m'a ordonné de vous demander d'arrêter!" (de jouer au foot)
Huisgonde : "En même temps, il ne va pas faire comme en boîte et nous jeter dehors, si?"
Un voyageur : "Vous pouvez la mettre en veilleuse là? Même avec mon casque, j'entends rien".
(Ben enlève ton casque...)
Huisgonde : "Ah, tu n'es qu'hôtesse? Tu veux passer Côte Ouest?"
Huisgonde : " A Roissy? "
Biros : "A Paris-Roissy?"
Huisgonde: "Non, à Roissy-Luxembourg, conard! "
Huisgonde : "Tu ronfles comme vache qui pisse!"
Morgan : "Ben pourtant, je dors comme un bébé d'habitude"
Huisgonde : "Ouais, ben là, t'as dormi comme un bébé à vapeur!"
Huisgonde : "C'est bon, j'étais juste au chiotte!"
Stadier : "Et tu mets 20 mn pour pisser, p'tete?"
Huisgonde : "Pourquoi, y'a une loi qui l'interdit dans c'pays?"
Biros : "Pourquoi j'arrive à 13:30 et que vous, vous arrivez à 15h?"
Morgan : "Parce que t'es à l'avant du bateau!"
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Re: CR Aiacciu - ASPTT Caen
Place aux photos !
Au milieu, les affaires de Huisgonde
Sur notre petite aire de jeu.
Bâchage dans le "parcage provisoire...."
Coup d'envoi:
Photo prise par Youssef
Sinon bon dep', beaucoup de délires, juste le non respect des joueurs qui nous a un peu blasé...
Merci à mes deux acolytes pour ces bons moments en terre Corse !
Niveau CR, bien complet, pas grand chose à rajouter
Au milieu, les affaires de Huisgonde
Sur notre petite aire de jeu.
Bâchage dans le "parcage provisoire...."
Coup d'envoi:
Photo prise par Youssef
Sinon bon dep', beaucoup de délires, juste le non respect des joueurs qui nous a un peu blasé...
Merci à mes deux acolytes pour ces bons moments en terre Corse !
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- SEBUK mancunia
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Re: CR Aiacciu - ASPTT Caen
Bravo les gars!
(huis sur la dernière photo on croirai un mix de Griot et de JJ. Assez sexy, mis à part le doigt dans le nez).
(huis sur la dernière photo on croirai un mix de Griot et de JJ. Assez sexy, mis à part le doigt dans le nez).
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